Khrum -Les remords-

Un vieu livre est posé sur une table, des marque-pages mettent en valeur certains passages...



Journal du Fantassin Molen, page 11 -L'horreur du fléau-

On avait été envoyé à HearthGlen pour contrer la menace des morts-vivants, menace dont on ne connaissait rien...
Nos seules informations étaient qu'ils avaient déjà attaqué plusieurs villages, et qu'ils se dirigeaient vers nous.
Pendant les deux premiers jours on s'est entraîné sans relâche. Le troisième matin arriva, et annoncait ce qui allait devenir le pire jour de toute ma pauvre vie.
Ce jour là, on continuait les entraînements, j'étais avec 5 autres Fantassins et 2 fusiliers nains... Je crois que les nains se nommaient Hervin et... Khrum.
Alors qu'on s'entraînait tous ensemble, le prince Arthas arriva en ville et son regard stoppa sur de vieilles caisses de blé qu'on avait donné aux villageois.
Notre Sergent lui a donc expliqué que ça venait d'Andhoral et que ça avait déjà été distribué, je n'ai pas compris ce qu'a ensuite dit Arthas, mais ce que je sais, C'est que j'ai vu l'un des villageois dont la peau a commencé a pourrir et a se déchirer, le pauvre homme a poussé un hurlement qui hantera mes nuits a jamais, avant de se jeter sur le nain Hervin et de le tuer d'un coup de mâchoire bien placé.
Arthas nous a hurlé de nous défendre, et d'autres villageois en mutation ont commencés à nous assaillir.
Seul le nain Khrum paraissait garder son sang froid, mais je suis sur qu'au fond il était aussi horrifié que nous...
On a tué tous nos assaillants, qui étaient quelques minutes avant les gens que nous protegions...


Journal du Fantassin Molen, page 12 -La bataille d'Hearthglen-

C'est à l'issue de cet enfer que j'en appris un peu sur le nain Khrum que j'ai déjà cité a la page d'avant, je fus notamment surpris de constater que c'était un mercenaire, ici uniquement pour l'argent...
Nous ne pûmes cependant pas faire plus ample connaissance tout de suite, car les armées mort vivantes ne tardèrent pas à déferler sur nous, et nous serions tous mort sans l'arrivée du glorieux Paladin Uther et de ses chevaliers.
C'est à la suite de cette victoire que nous prîmes la direction de la ville de Stratholmes, qui allait être le théâtre des pires atrocités, de NOS pires atrocités...



Journal du Fantassin Molen, page 13 -La destruction de Stratholmes-

Arthas nous a pris sous son commandement et nous a expliqué que ce qui était arrivé a Hearthglen allait se reproduire sur les habitants de Stratholmes, et donc a très grande échelle, Selon le prince il fallait leur Oter la vie avant qu'ils ne connaissent la non-mort du fléau.
Beaucoup d'entre nous n'ont pas voulut participer à l'assaut, et on peut les comprendre... Nous allions tuer nos femmes, nos enfants... Mais il fallait le faire avant qu'ils ne connaissent un destin pire encore !
C'est ainsi que pendant la nuit et sous une pluie battante, on a commencé à demolir les maisons pour forcer les habitants à en sort... *Le reste de la page a été arraché*


Pages extraites du Journal de Baltimore Molen,
Aujourd’hui entreposé dans la section privée
de la bibliothèque du donjon Stormwind[/i]

Episode : Stratholme

La pluie avait enfin cessée, mais Stratholme baignait maintenant dans un brouillard lugubre qui n’avait rien de naturel.
La ville paraissait déserte, cependant des ombres se détachaient du brouillard ; celles du petit groupe mené par le capitaine Kreek.
Cette petite escouade se composait de 3 soldats de la garde de Lordaeron, armés d’épées aiguisées et de solides boucliers, d’un archer Elfe tout droit arrivé de Quel’Thalas, et du capitaine Frank Kreek, venu de Stormwind sur ordre du roi pour prêter main forte dans la lutte contre le fléau qui ravageait le royaume du Nord.

Ils marchaient lentement, le plus silencieusement possible malgré leurs lourdes armures, et jetaient des regards inquiets aux alentours.
Un petit craquement se fit entendre, Un des soldats retira délicatement sa botte métallique des ossements qui en étaient la source.
« Les cadavres pourrissent vite par ici » lança le guerrier en armure lourde, en vérifiant maintenant attentivement sur quoi il marchait
« Oui Yurl, ils pourrissent même beaucoup trop vite » ajouta Kreek, en embrassant du regard les cadavres qui jonchaient le sol de la rue.
Le petit groupe continua sa lente marche, en regardant avec une horreur non dissimulée ce que la ville était devenue.
La situation était particulièrement ironique, songeait Kreek, ils faisaient silence non pas pour échapper à quelques menaces dissimulées dans l’ombre, mais bel et bien pour surprendre d’éventuels survivants et les éliminer. Ils étaient les prédateurs, et le peuple qu’ils avaient toujours protégé était a présent leur proie.
En effet, sur ordre du prince Arthas, la ville entière devait être purgée.

Cet ordre avait tout d’abord profondément choqué l’armée, et bon nombre de soldats, dont le grand paladin Uther, avaient choisis de déserter le champs de bataille plutôt que de se livrer a pareilles atrocités. Mais la ville étant contaminée, elle était une vraie bombe a retardement si rien n’était fait.
La voix douce de l’Elfe sortit Kreek de ses pensées
« Capitaine, je crois qu’on arrive au lieu de rendez vous »
Frank Kreek ôta son casque doré et sur lequel avaient été sculptées des ailes de gryphon, symbolisant le grade du capitaine, et scruta devant lui. Ses cheveux poivre et sel étaient coupés court, et de nombreuses cicatrices ornaient son visage, témoignant de l’expérience du vétéran.

Il y avait une intersection avec, au centre de celle ci, une petite fontaine en guise de décoration. Ils arrivaient du sud, au croisement une rue partait vers la gauche, l’autre vers la droite. En face, se trouvaient les façades de boutiques.
Un explorateur nain avait un jour qualifié Stratholme de « Jungle Urbaine » et le capitaine comprenait a présent pourquoi, la hauteur des bâtiments était impressionnante, certains faisaient plus de six étages, et tous étaient collés les uns aux autres comme si le moindre espace devait être comblé a tout prix.
Le fait qu’un endroit destiné à accueillir tant de personnes soit si vide de vie était réellement affolant. Bien sur, le brouillard et les corps en décomposition n’arrangeaient rien.
Encore une fois le capitaine fut extirpé de ses reflections, cette fois par la voix d’un des trois soldats, dont le capitaine avait oublié le nom, mais qu’il surnommait Tank, car tel était le mot gravé sur son bouclier.
« J’ai entendu du bruit mon capitaine… Par la lumière ! Cet endroit fiche une trouille bleue ! »
« Le vent a sûrement porté à tes oreilles un extrait de la bataille que livrent Arthas et ses troupes au sud de la ville, il parait qu’un démon est apparut la bas pour empêcher la purge des contaminés»
Tank déglutit difficilement sa salive, et suivit le capitaine en direction de la fontaine, les deux autres soldats et l’Elfe lui emboîtèrent le pas.
« Bien, le groupe de Molen devrait arriver par l’est » annonça Kreek alors qu’ils arrivaient devant la fontaine, il pointa son doigt vers la route qui s’éloignait sur leur droite, disparaissant dans la brume, puis il se tourna et fit un signe de la tête vers la ruelle partant a gauche
« Et voila par ou arrivera le groupe de Johnson, vous voyez, en se séparant on a put quadriller toute la partie nord de la ville. »
« Ouais mais le fait que nos cibles soient déjà mortes sur notre chemin… On l’explique comment ça ? » demanda Coover, le dernier des trois soldats de la garde de Lordaeron.
A vrai dire, Kreek se posait également cette question troublante, n’ayant aucune idée de la réponse, il décida d’exposer une théorie :
« Et bien Arthas est peut être déjà… »
L’humain s’interrompit soudain, d’un geste, il fit signe a son groupe de garder le silence
D’un commun accord, les 4 hommes et l’Elfe s’accroupirent derrière la fontaine, armes en main, scrutant la route qui disparaissait à droite, et d’où 5 silhouettes émergeaient doucement du brouillard.
En voyant que l’une des silhouettes étaient plus petites que les autres, Kreek poussa un soupir de soulagement et se releva, il avait reconnu le groupe de Molen dont un des soldats était nain.

Le capitaine agita le bras en l’air, l’une des silhouettes qu’il devina être celle de Molen fit de même.
Kreek vit le groupe accélérer le pas pour les rejoindre, ils apparaissaient maintenant très distinctement, et semblaient extrêmement soulagés de retrouver leurs camarades.
Kreek et son groupe partageaient également cette joie. Voir des alliés dans cet endroit oppressant était vraiment agréable.

Kreek jeta un regard sur le nain, puis sur les 3 autres soldats aux ordres de Molen alors qu’ils approchaient. Il savait que le nain était un mercenaire qui avait beaucoup combattu aux cotés de Baltimore, il portait des pièces d’armures non fournies par l’armée et son jeune visage n’était pas protégé. Quand Baltimore lui avait fait la remarque le petit être avait répondu qu’un casque abîmerait sa barbe « couleur Or » et soigneusement peignée.
les 3 autres devaient être des soldats de Lordaeron a en juger par leur armure impériale en plaque et leurs boucliers en tout point semblables a ceux de ses propres hommes. Les lourds casquent qu’ils portaient empêchaient cependant qu’il puisse mémoriser leurs visages.
Quand a Baltimore Molen, il revêtait la même armure dorée que Kreek. Il avait oté son casque a ailes de gryphons qu’il portait a présent sous le bras, dévoilant une figure aux traits doux, sans la moindre blessure ou cicatrices et des yeux dont le marron s’accordait parfaitement avec la couleur de ses cheveux et de sa fine moustache; des yeux qui fixaient a présent Kreek.

Molen marcha jusqu’au vétéran de Stormwind avec un immense sourire, il se mit au garde-à-vous, avant de prendre la parole :
« Frank Kreek ! Vous n’imaginez pas à quel point je suis heureux de vous revoir ! »
« Oh j’imagine très bien mon chers Baltimore Molen, j’imagine très bien ! Tout s’est bien passé de votre coté ?»
Le visage de Molen s’assombrit aussitôt
« On a croisé pas mal d’habitants en fuite, et d’autres qui se cachaient chez eux, on a tout nettoyé… »
Kreek savait ce que ça signifiait, massacrer les habitants était une tache horrible mais il fallait bien que quelqu’un s’en charge… Demander si les choses c’étaient « bien passées » était a éviter dans ces circonstances. Le sang qui maculait les lames des soldats parlait de lui-même.
« Johnson était parti avant nous, ajouta Molen, logiquement il devrait déjà être ici »
« Bah y a pas grand-chose de logique ici » fit remarquer le nain, en balayant les alentours de son fusil
« Bon et bien… Il ne manque plus que le groupe de Johnson, attendons le. »
Ils attendirent, et les minutes passèrent… Les soldats s’étaient assis en cercle prés de la fontaine, et discutaient du vécu de chacun et des batailles précédentes, l’Elfe était resté debout et scrutait les Alentours de son regard perçant, l’arc a la main. Le mercenaire nain faisait de même, malgré le fait que sa vision et son ouie ne rivalisaient pas ceux des « grandes oreilles ».
Alors que Baltimore était assis avec les soldats et contait la bataille précédente d’Hearthglen, Kreek se leva et marcha vers le nain.
« Rien a signaler Monsieur … Monsieur ? »
«Khrum Garaz, d’Ironforge. Tout est calme, même trop calme, donc bien sur toujours pas de Johnson a l’horizon.»
Kreek se doutait bien de la réponse, le nain ou l’Elfe n’auraient pas manqué de le prévenir dans le cas contraire. Il avait posé la question par formalité plus qu’autre chose.
Johnson aurait du être la depuis un moment. Décidément la situation lui échappait.
Kreek s’avança vers un cadavre qui gisait face contre terre et le retourna d’un coup de botte.
Le visage ensanglanté de Johnson lui apparut.
« Et merde »

Il ne fallut pas longtemps au reste du groupe pour comprendre que quelque chose n’allait pas, Les soldats assis en rond qui discutaient remarquèrent l’expression de Kreek, ils virent ensuite Khrum et l’Elfe s’approcher du capitaine, et se figer a leur tour, tous 3 contemplaient avec horreur ce qui semblait être l’un des nombreux cadavres qui jonchaient le sol.
Pris d’un mélange de Curiosité et d’inquiétude, le capitaine Molen, racontant jusqu'alors ses mésaventures de guerre, laissa sa phrase en suspend et se leva ; bientôt imité par le reste des soldats qui écoutaient son récit. Tous se dirigèrent vers le nain, l’elfe et l’humain.

Coover se demandait quelle surprise allait encore lui tomber dessus, et se leva longtemps après les autres en les regardant s’agglutiner autour du cadavre. Même si ce corps sans vie était celui d’une personnalité célèbre du Royaume, ou même un membre du groupe manquant cela n’aurait aucun effet sur le soldat. Il avait trop souffert de cette guerre et plus rien ne pouvait l’émouvoir, il était las de cette immense tragédie.
Un fois debout, il contempla ses camarades quelques secondes, ils semblaient a présent lancés dans un grand débat au sujet de cet homme mort, et il marcha lentement vers eux, d’un air désabusé. Plus loin devant lui, Coover vit Kreek s’agenouiller, sans doutes pour examiner le mort d’un peu plus près
Coover s’arrêta soudain a mi chemin, il venait de sentir quelque chose derrière lui. Le vent lui avait il joué un tour ? Ou avait il perçut une présence ? Sortant sa lame de son étui, il se retourna pour vérifier.
Sous le lourd casque du soldat, son visage se crispa de terreur.

A l’exception de Coover, les groupes de Kreek et de Molen étaient à présent tous debout autour du cadavre de Jhonson. Les questions fusèrent, et un débat sur les causes du décès se rependit parmis les hommes dont les yeux restaient rivés sur le corps du malheureux, et se relevaient parfois vers un compagnon pour exposer une théorie.
Frank Kreek ordonna le silence, puis s’accroupit afin de mieux examiner le visage de son ancien camarade.
« Il lui manque une oreille, une partie de la joue gauche, et les traces sur le menton et le front sont incontestablement des traces de morsures… la dentition responsable est celle d’un humain, incontestablement…» Annonça Kreek, puis il passa sa main sur le visage de Johnson, rabattant les paupières du mort.

« Je crois qu’on ferait mieux de partir d’ici » annonça Baltimore en regardant son Homologue.
Kreek leva la tête sur Baltimore, puis la rebaissa vers Johnson. Il soupira et, fixant toujours le visage sans vie de son ancien camarade, il déclara d’une voix faible, trahissant son désarroi
« Okay les gars, on retourne sur nos pas, il faut retrouver les troupes d’Arthas»
Les yeux du cadavre s’ouvrirent alors en grand.

« Sainte Lumière ! » fut tous ce que pus articuler Kreek. Tous s’éloignèrent promptement du cadavre, mais la main pourrissante de ce dernier eut le temps d’agripper la jambe de Kreek, heureusement protégées par les jambières de plate.
Cependant, l’armure commença à se tordre, et le capitaine sut que sa jambe allait être broyée par la force surnaturelle du zombie.
Saisissant son épée, Kreek trancha le bras du mort-vivant et l’étreinte se desserra.
La bouche du mort vivant se déforma de façon grotesque alors qu’il poussait un cri gluturale, puis, tandis que le monstre se levait péniblement, la lame de Kreek lui trancha la tête. Le corps décapité retomba lourdement sur le sol, inerte.

Le capitaine rangea l’épée dans son fourreau, puis ramassa son casque afin de le placer a l’endroit qu’il n’aurait jamais du quitter : sa tête. Il vit Baltimore faire de même, son visage disparaissant derrière le heaume doré. D’un geste, il fit signe au groupe de se regrouper, désignant le centre de l’intersection.

Alors qu’ils reculaient vers la fontaine, les soldats surent que leur heure avait sonnée.
Jetant des regards autour d’eux, ils constatèrent bientôt que Johnson n’était pas le seul mort a se réveiller, partout autour d’eux les cadavres se relevaient lentement en les regardant d’un air vide.

« Tout ceci n’était qu’un putain de piège ! » S’écria Yurl en coupant en deux un zombie tout proche, qui tentait de se mettre debout.

Khrum, d’un air las, lança sa hache sur un autre mort-vivant. Cette dernière tourna plusieurs fois sur elle-même avant de se planter dans le torse du zombie gémissant. Mais ceci ne sembla guère l’importuner et il continua sa marche titubante vers le groupe. Le nain saisit alors son fusil. Mit le monstre en joue, pressa la détente, et la balle traversa le tête du zombie qui s’effondra.

Tank sortit une petite boule noire de la sacoche accrochée au ceinturon de son armure, Kreek qui venait de décapiter un autre contaminé, regarda le soldat et reconnut immédiatement une grenade gobelin.
Le soldat la dégoupilla puis la lança vers un mort-vivant qui approchait.
L’objet roula aux pieds du monstre, puis explosa dans un fracas épouvantable. Les membres volèrent dans toutes les directions.
Baltimore pointa soudain le doigt vers l’ouest. Tournant la tête vers l’endroit désigné, Kreek vit l’armée de zombies qui s’approchait par le chemin d’où Johnson aurait du les rejoindre.
Le sang du capitaine se glaça dans ses veines.
« On dégage ! Par le sud ! »

Se tournant vers la route qu’il avait emprunté pour venir, Kreek vit une autre foule de mort-vivants qui approchait. Les cadavres qu’ils avaient vus en arrivant n’étaient pas ceux d’habitants déjà massacrés, mais bel et bien des serviteurs du fléau, qui attendaient que le groupe soit passé pour se relever et les prendre en tenaille.
« Pas vers le sud ! Vers l’ouest ! Vite ! »

Le groupe de Baltimore était arrivé par l’ouest ou ils avaient rencontré –et neutralisé- des contaminés chez lesquels le fléau n’était pas encore déclaré. Il n’y avait donc aucun danger à prendre cette rue.
Alors que l’escouade se dirigeait vers leur seul espoir de survie, les deux vagues de mort vivants déferlèrent sur l’intersection.
Un soldat de Baltimore était resté en arrière, tentant de repousser un zombie. Trop absorbé dans son combat, il ne vit pas l’autre danger.
« Turik ! Attention ! » Hurla Baltimore, mais il était déjà trop tard. Le soldat eut le temps de trancher les jambes de son assaillant, avant d’être engloutit par les deux armées de zombies qui avaient convergées.

Le reste du groupe s’engouffra dans la rue au pas de course, l’Elfe et le nain se retournaient parfois pour décocher quelques flèches et tirer quelques balles, mais ceci paraissait sans effet face a une telle foule.

« Les Zombies ne sont pas rapide, on doit pouvoir tenir la distance » annonça Kreek. Mais une autre surprise attendait le capitaine.

Des mort-vivants se démarquaient des autres, leur crâne était horriblement déformé et allongé, leur colonne vertébrale était grossièrement arquée et ils se déplaçaient a 4 pattes, mais surtout beaucoup plus rapidement.
L’Elfe resté en arrière pour décocher sa flèche poussa un cri de surprise quand ces créatures surgirent de la foule pour lui bondir dessus. Une de ses flèches se planta dans le ventre d’un assaillant mais il était trop tard. Le haut Elfe fut déchiqueté par les pattes griffues des goules.

Le nain qui était lui aussi en arrière poussa un juron et recula vers le reste du groupe, une goule se lança à sa poursuite, mais elle fut abattue d’un coup de fusil bien ajusté.
Se retournant pour observer ses poursuivant, Kreek compris qu’ils n’avaient aucune chance. Les goules allaient les réduire en charpie, et s’ils prenaient le temps de les combattre, le reste des zombies, plus lents, les submergeraient sous leur nombre.

Les goules, en ayant fini avec l’Elfe, se ruèrent sur le reste du groupe. Les deux soldats de Lordaeron aux ordres de Baltimore s’interposèrent, brandissant leurs boucliers qui volèrent en éclat sous les coups des goules en furie. Un des soldats réussit à couper une monstruosité en deux, l’autre eut moins de chance, il s’écroula alors qu’un coup de griffe avait déchiré son armure comme du papier.
Une deuxième goule tomba sous les coups du premier soldat, mais une troisième le jeta a terre, et le pauvre homme disparut dans le flot de zombie qui les avaient maintenant rejoint.
Les 2 soldats s’étaient sacrifiés pour que les autres prennent de l’avance, mais cela ne suffirait pas et Kreek le savait. Il décida de se sacrifier à son tour, mais il fut devancé…
« Continuez », Hurla Tank, « Je vais les retenir ! »
« Non ! » Protesta Kreek, mais Tank se dressait déjà au devant de la légion en faisant des moulinet dans l’air avec son épée. Il avait lâché son bouclier qui gisait à ses cotés.
Le soldat trancha en deux une goule, puis une autre, puis une troisième, mais d’autres arrivaient toujours. Soudain le guerrier se figea d’horreur devant la quatrième goule qui se dressait devant lui. Malgré les traits déformés du visage, le soldat avait sans peine reconnut Coover.
Tank hurla de rage, profitant de cet instant de faiblesse, la créature le projeta au sol.
« Vous ne m’aurez pas ! » Rugit Tank en dégoupillant une grenade gobelin, qu’il serra contre son cœur.
« Pour Lordaeron ! »

Une détonation assourdissante, un souffle puissant, firent échos du sacrifice de Tank.
Les quatre survivants continuèrent leur course sans se retourner, des soldats avaient donné leur vie pour les autres, ce sacrifice ne devait pas être vain, ils avaient maintenant pris de l’avance, et avec un peu de chance…
Khrum avait honte de fuir de la sorte, il voulait se retourner et combattre… Il voulait en finir avec ce cauchemar, mais d’un autre coté, devenir un zombie ne le tentait pas outre mesure.
Le nain entendit le bruit d’une flèche sifflant au vent, puis un autre bruit sourd indiquant que le projectile avait trouvé de la chair ou se loger. Une effroyable douleur l’aveugla alors, il s’écroula au sol face contre terre. Il resta quelques instant sans comprendre ce qui lui arrivait, puis, tournant péniblement la tête vers les mort-vivants en approche, il reconnut son ancien compagnon Elfe, qui était a présent au service du Fléau.
Le nain tenta d’articuler un juron, mais ses yeux se fermèrent et il sombra dans les ténèbres.

Tout était sombre a présent, Khrum ne voyait rien, ne sentait rien, mais étrangement, il entendait.
Les pieds des morts qui martelaient le sol, se rapprochant, puis des voix, des murmures… Le roi liche l’appelait, mais alors qu’il allait céder, d’autres sons le ramenèrent à la réalité.
Des claquements contre le sol, mais pas la lente marche des zombies, des claquements familiers, rassurants. Les claquements de sabots… la cavalerie chargeait dans la rue… Dans la rue !
Les yeux de Khrum s’ouvrirent brusquement, les zombies étaient tout proche a présent.
Le sol tremblait de plus en plus fort dans un boucan infernal.
D’un geste, il extirpa la flèche de son dos, puis tournant la tête dans la direction opposée, il vit
Arthas et ses cavaliers en pleine charge.
Il roula sur le coté, évitant de justesse les sabots de dizaines de chevaux au galop.


Quand les chevaliers jaillirent du brouillard, Kreek eut tout juste eu le temps d’ordonner a Yurl et Baltimore de se plaquer sur le coté. Se faire écraser par les renforts aurait été trop bête.
Une fois le danger écarté, les 3 hommes s’écartèrent du mur contre lequel ils avaient trouvé refuge, ne quittant pas les cavaliers des yeux. Ils virent le nain échapper de peu au piétinement, puis les hommes d’Arthas s’enfoncèrent dans la masse de mort-vivants en hurlant.
Les zombies furent mis en pièces comme s’il s’agissait d’une simple formalité. Ecrasés par les chevaux, foudroyés par le pouvoir des paladins, ou déchiquetés par les lames des chevaliers.
« Et bien… On est sauvé, mais a quel prix… » Lança Yurl, en contemplant la rue avec dédain.
Le cauchemar était fini… Cet épisode tragique aurait il un impact sur le futur des survivants ? Surement...

Quel talent !
*Picavale aime beaucoup écouter les histoires du vieux Khrum, devant un bon feu de cheminé*